Mes engagements militants et professionnels ont toujours tendu vers la fibre socialiste. J’aime ce parti, je suis fille et petite fille de militants socialistes et c’est toujours un véritable honneur et privilège pour moi que de le représenter.
Plus que toute autre section du PS suisse, le PS vaudois a démontré durant ces dernières années que c’est en défendant ses propres valeurs que la gauche progresse. La défense de la juste répartition des richesses (fiscalité, travail, salariat), un rapport critique à la société de consommation (pouvoir d’achat, publicité, crédit, environnement), le développement des services publics (formation, santé, infrastructures, logement) et des assurances sociales, l’engagement pour un droit migratoire et d’asile respectueux de la condition humaine : voici des thèmes qui me sont chers et sur lesquels la gauche est capable de gagner pour autant que les positions soient compréhensibles. Il nous appartient de positionner le PS sur une ligne claire. C’est en créant patiemment un rapport de force sur ces questions que la gauche peut obtenir des résultats. Que ce soit en empêchant la tentative de privatisation de la BCV, en obtenant une issue digne à la crise des «523», en barrant la route au niveau vaudois à la prétendue réforme fiscale des PME ou en se battant pour les PC Familles. Il s’agit d’apporter un vrai soutien aux exclus du monde du travail. Par la création de possibilités de reconversion professionnelle et d’acquisition de qualifications (dont par exemple un CFC) pour les salarié-es sans titre de formation professionnelle. Par des programmes publics d’envergure créateurs d’emplois en matière de reconversion écologique d’une partie de l’industrie, d’assainissement énergétique des bâtiments, de modernisation et d’extension des transports publics et par des investissements publics conséquents dans la construction de logements modernes, écologiques et à un prix abordable pour faire face à la pénurie actuelle. D’autre part, nous avons le devoir de combattre la crise par une politique anticyclique des collectivités publiques et par la défense du pouvoir d’achat de la population.
J’ai l’intime conviction que l’avenir de la gauche se joue dans le parti socialiste, et que l’avenir du PS se joue dans sa capacité à regagner sa crédibilité auprès des couches moyennes et populaires ainsi que dans sa capacité à recréer une culture de vie autre que celle qu’on nous impose aujourd’hui.
Cesla Amarelle