Le Conseil fédéral est chargé d'évaluer l'évolution dans le domaine des analyses-pays (COI) afin d'élargir le nombre de documents publiés et de rendre cohérents les choix de publication.
Les pratiques en termes de recherche et de publication des informations sur les pays d’origine (COI) sont très diverses en Europe. Certaines unités COI pays publient quasiment tout ce qu’elles produisent (Norvège, Suède). D’autres ne publient rien ou presque (Allemagne, Autriche, Irlande). La plupart des pays qui produisent des COI depuis longtemps publient une partie de leurs rapports mais pas tout – et on peut dire qu’il y a un mouvement général vers plus de publications. Dernièrement, les unités COI polonaise et belge ont commencé à publier des rapports. La Suisse a elle aussi augmenté le nombre de rapports publiés depuis 2014, notamment sur le Sri Lanka.
Les COI publiées par les unités COI dépendent souvent du type de rapport dont il s’agit. De manière générale, on peut distinguer quatre types de rapports:
1. rapports de missions de récolte d’informations sur le terrain (« fact-finding missions »);
2. rapports thématiques approfondis;
3. résumés de conférences de spécialistes;
4. réponses ad hoc.
Il faut encore indiquer que de plus en plus de rapports sont publiés par l’EASO mais produits par les unités COI nationales. Par exemple, l’unité suisse a produit le dernier rapport EASO sur l’Erythrée.
Enfin, un autre type de document – non COI – dont les politiques de publications sont très variées sont les « country guidances » (en Suisse appelés « APPA ») à l’intention des spécialistes asile qui indiquent la pratique générale de l’administration envers les demandes de tel ou tel pays. Là aussi, c’est le grand écart entre les administrations qui les mettent à disposition (Norvège, UK) et la majorité qui ne le fait pas, à l’image de la Suisse.
L’unité d’analyse-pays du SEM publie déjà certains rapports. Toutefois, les critères pour mettre un rapport à disposition du public ou non ne sont pas assez clairs et peuvent engendrer une mauvaise compréhension de la situation. Un élargissement des publications et une clarification des critères constituerait une « bonne pratique » reconnue en termes de COI (principe de « l’égalité des armes/Waffengleichheit » selon Accord).