
En ce 8 mars 2017, journée internationale des droits des femmes, nous sommes invité-e-s, tant les femmes que les hommes, à nous rappeler le chemin parcouru en matière d’égalité depuis la naissance de cette journée importante aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle.
A l’actif de ce rappel pour la Suisse, nous trouvons les droits politiques, les avancées dans le domaine de la conciliation entre vie professionnelle et familiale, les libertés civiles ou encore la progression de la diminution de l’écart dans les salaires même si nous sommes encore loin de la réalisation générale du principe pourtant simple « à travail égal – salaire égal ».
Au passif, il y a le risque de pauvreté majeur qui pèse sur les familles dirigées par des femmes seules, la discrimination importante face aux salaires et aux retraites qui subsiste ou encore la sous-représentation des femmes dans les postes à responsabilités.
Cependant, les mobilisations citoyennes dans de nombreux pays qui réunissent aujourd’hui, une nouvelle fois, toutes les femmes – de l’ouvrière à la cheffe d’entreprise en passant par le raz-de-marée des bonnets roses – montrent que la cause de l’égalité a toujours la cote. Et c’est déterminant !
Dans le film de Jacques Tati, il y a la fameuse scène où le héros, un postier sur son vélo, dépasse allègrement un peloton que l’on suppose être celui du Tour de France, grâce à son expérience et son savoir-faire. En ce qui concerne l’égalité entre hommes et femmes, la journée du 8 mars nous rappelle chaque année que les femmes doivent encore aujourd’hui mobiliser des ressources importantes pour accéder à des droits qui leur sont pourtant garantis par la Constitution fédérale.
Mais en ce jour de fête, l’optimisme doit nous amener à penser que dans un avenir proche, la cause des femmes sera comme le postier de Tati. A la nuance près que nous tirerons en avant notre société ensemble avec les hommes.